À l’occasion de l’ouverture de la 48e session ordinaire du Conseil d’Administration des Universités de la République Démocratique du Congo, le Professeur Antoine Tshimpi Wola, Coordonnateur de l’Incubateur du Génie Scientifique Congolais (IGSC), a livré une communication stratégique portant sur l'émergence de l’université congolaise par la valorisation des résultats de la recherche.

Cette intervention s’inscrit dans la dynamique impulsée par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, Universitaire, Recherche Scientifique et Innovations (ESURS-I), que dirige Madame la Professeure Marie Thérèse Sombo, visant à faire de la science un levier concret de développement national.


De l’IGSC à l’APGSC : une mutation institutionnelle porteuse de souveraineté scientifique

Dans son exposé, le Professeur Antoine Tshimpi Wola a présenté l’IGSC comme une institution stratégique appelée à évoluer vers l’Agence pour la Promotion du Génie Scientifique Congolais (APGSC).

Cette évolution traduit une volonté claire de renforcer le pilotage public de la science, tout en assurant une meilleure articulation entre recherche, innovation, économie et société.

Il a rappelé que l’IGSC s’articule autour de quatre missions fondamentales :

  1. Examiner les projets et résultats de recherche susceptibles de contribuer à la croissance économique, technologique, industrielle, culturelle et sociale de la RDC ;
  2. Accompagner et soutenir la maturation des projets de recherche, innovations et inventions ;
  3. Assurer la sécurisation scientifique et juridique des recherches, innovations et inventions produites en RDC ;
  4. Promouvoir et introduire les résultats de recherche dans le circuit économique, en vue de leur valorisation et de leur consommation.

À travers ces missions, l’IGSC se positionne comme un pont structurant entre l’université, l’État et le marché, mettant fin à l’isolement historique de la production scientifique.


Universités congolaises : vers des cellules de valorisation des résultats de recherche

Le Coordonnateur de l’IGSC a insisté sur les bénéfices directs attendus pour les universités, conformément à l’Instruction académique n° 027 du 22 octobre 2025.

Dans ce cadre, l’IGSC accompagnera chaque université dans la mise en place d’une cellule interne de valorisation des résultats de recherche.

Ces cellules auront pour vocation de :

  • détecter les résultats de recherche à potentiel ;
  • structurer et documenter les innovations ;
  • protéger juridiquement les productions scientifiques ;
  • préparer leur transfert vers l’économie réelle.


Une formation certifiante pour professionnaliser la valorisation scientifique

Afin de rendre opérationnelle cette réforme, l’IGSC organisera une formation certifiante aux métiers de la valorisation des résultats de recherche, destinée aux représentants de chaque université.

Cette formation vise à doter les institutions universitaires de ressources humaines qualifiées, capables de transformer la connaissance scientifique en impact mesurable, au service du développement national.

Selon le Professeur Tshimpi Wola,

« Il ne suffit plus de produire des connaissances ; il faut désormais les protéger, les structurer et les transformer en valeur économique et sociale. »

L’Université-Entreprise : un nouveau paradigme pour l’enseignement supérieur

L’un des axes majeurs développés lors de cette intervention est l’introduction du paradigme de l’Université-Entreprise. En accompagnant la création d’unités de production au sein des universités, fondées sur l’invention, l’innovation et la valorisation des résultats de recherche, l’IGSC propose un modèle inédit d’autofinancement universitaire.

Ce modèle permettrait aux universités :

  • de réduire leur dépendance aux financements publics ;
  • de renforcer leur autonomie institutionnelle ;
  • de rapprocher formation, recherche et production ;
  • de jouer un rôle actif dans la transformation économique du pays.


Repositionner la science au cœur du projet national

À travers cette intervention, le Professeur Antoine Tshimpi Wola a clairement posé les bases d’une refondation du rôle de l’université congolaise, non plus seulement comme espace de transmission du savoir, mais comme acteur économique, technologique et social.

Soutenue par une lecture rigoureuse de la gouvernance scientifique et une vision stratégique du développement, la démarche de l’IGSC s’inscrit dans une logique de souveraineté intellectuelle, de valorisation du génie congolais et de construction d’une économie fondée sur la connaissance.

L’IGSC, sous le leadership de SE Marie Thérèse Sombo, Ministre de l'ESURSI et la coordination du Professeur Antoine Tshimpi Wola et avec l’expertise des cadres et agents, confirme ainsi son rôle de catalyseur institutionnel dans la transformation durable de l’enseignement supérieur et de la recherche en République Démocratique du Congo.


Division Informatique et Communication de l'IGSC